5 - Descente d'Axbridge

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L’ANCIEN GRAND-HOTEL et le CASINO

Une station balnéaire fonde son existence sur trois équipements : les bains, le grand hôtel et le casino. Dès sa création, la S.C.I confie la construction de ses équipements et des premières villas à Jacques Claude Baumier (1824-1886), architecte caennais. Son fils, René Jacques Baumier (1864-1905), lui succédera.

Achevé dès 1858, le Grand Hôtel est l’édifice majeur de Houlgate. Ses ailes latérales néo-Renaissance de 1896 et sa rotonde de 1904, lui donne une allure haussmannienne. En 1947, il est divisé en appartements. L’édifice est inscrit au titre des Monuments Historiques en 2000.

Le Grand Hôtel offrait tous les services jusqu’à la construction en face d’un premier casino indépendant en 1864. D’abord en bois, le casino renaît en 1907 selon les plans des architectes Lucien Virault et Émile Mauclerc, s’inspirant du Trianon. Le cinéma a remplacé le théâtre où Louis Verneuil (1893-1952) fit ses débuts de metteur en scène. Marcel Proust vint séjourner à Houlgate en 1884. Il était alors enfant et vint avec sa grand-mère. Il est fort probable que ce fut dans ce prestigieux établissement.

 

 

 

Le Grand Hôtel et ses hôtes

Alexandra Féodorowna (1872-1918) fut la fille de la princesse Alice d’Angleterre et du Grand duc de Hesse, mariée au tsar de Russie Nicolas II en 1894. Elle vint deux fois à Houlgate : en 1877, elle a 5 ans et accompagne sa mère. Voici le récit que sa mère a adressé à son mari, « Je suis sur la riante plage de Houlgate, plage tout à fait charmante, si verte, si pittoresque, une si jolie côte…La plus agréable de toutes les plages que j’ai jamais vue ».

Elle revint une seconde fois en 1883. La municipalité décida de donner son nom à l’avenue de Trouville. Après les évènements de 1917, on débaptisa la rue qui devint, par la suite, l’avenue du Sporting.

 

Hortense Schneider (1833-1920) fut la cantatrice préférée d’Offenbach, elle séjourna au Grand Hôtel en août 1908. Elle chanta aux “Bouffes Parisiens”, ou encore au Palais Royal. Elle joua des grands succès comme la Belle Hélène de 1864 (opérette d’Offenbach). Elle voulut disposer d’une robe de soirée en taffetas et satin pour paraître au casino de Houlgate. Le directeur du Grand Hôtel fit alors appel à toutes les « cousettes » qui travaillaient pour l’établissement et le délai fut tenu : la commande fut prête dans la journée.

Le casino et ses artistes

Le Grand Hôtel abrita jusqu’en 1863 un casino jusqu’à la construction en face d’un premier casino indépendant en 1864. D’abord en bois, le casino renait en 1907 selon les plans des architectes Lucien Virault et Émile Mauclerc, s’inspirant du Trianon. Le cinéma a remplacé le théâtre où Louis Verneuil (1893-1952) fit ses débuts de metteur en scène.

Mistinguett (1875-1956) est une artiste de music-hall, elle mena et créa de multiples revues et triompha au « Moulin Rouge », aux » Folies Bergères » et au casino de Paris. Elle interpréta de nombreuses chansons à succès comme « Mon homme » en 1920 et la « Java » en 1922. Elle vint au casino en 1912 et dans les années 1920.

 

 

Albert Brasseur (1862-1932) acteur de théâtre de boulevard et d’opérettes joua au casino en 1920 (programme de la tournée Brasseur). Albert Brasseur a fait partie des troupes du théâtre du « Palais Royal », du « théâtre des Nouveautés » où il débuta en décembre 1879, puis des « Variétés » à partir de février 1890. Il fut à l’origine de la dynastie d’acteurs que l’on connaît : Pierre Brasseur, père de Claude Brasseur, lui-même père d’Alexandre Brasseur.

 

Cécile Sorel (1873-1966) vint jouer au théâtre du casino en 1912. Puis le 30 juillet 1921 elle assista au bal, au concert et à une pièce de théâtre. Admise à la Comédie Française dès 1903, elle interprète tous les rôles classiques du répertoire français. Elle reste inoubliable dans le rôle de Célimène de Molière. En 1933, elle lance le fameux « L’ai-je bien descendu ? » au pied de l’escalier Dorian du casino de Paris. Cette phrase lui conféra la célébrité. Après la seconde guerre mondiale elle tourne « Les Perles de la Couronne » de Sacha Guitry. Elle meurt au château d’Hennequeville.

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